LA DANSE MACABRE.

Publié le par vivemafrance

Le goût de la fête.

 

06 mai 2012. Face à François Hollande (PS), le président sortant Nicolas Sarkozy (UMP) s'incline avec 48,36% des suffrages. Notre nouveau président enregistre un score de 51,64%.

 

Pas vraiment de quoi pavoiser. Ce qui voudrait apparaître comme une défaite cuisante n'est pas non plus en la faveur du candidat socialiste ; qui enregistre un score égal à celui de François Mitterand (51,76) contre Valéry Giscard-d'Estaing (48,24%) en 1981. Rien d'extraordinaire en somme.

En 1988, François Mitterand (PS) obtient 54,02% des suffrages. 45,98% des votants donneront leurs voix à Jacques Chirac.

En 2007, Nicolas Sarkozy remportait l'élection présidentielle avec 53,06% des voix contre 46,94% des suffrages pour Ségolène Royal (PS).

Alors la présidentielle de 2012, une défaite... Pas de quoi faire rougir le perdant. Pour celui qui a été impopulaire pendant tant de temps, la défaite est plutôt honorable (pas la campagne).

 

Pourtant, sur l'affiche qui suit, Le Front de gauche semble avoir envoyé Nicolas Sarkozy au tapis. Pour les frontistes, l'adversaire a été battu par K.O. Point. Enfin, poing !

Voilà d'ailleurs à quoi se résume la politique au Front de gauche : une droite dans la face de son adversaire. Quelle élégance.

 

 

 

 

Je vous laisse apprécier le bon goût... Une affiche violente et assez présomptueuse tout de même.

Le coup de poing vient de la gauche (côté gauche). Seulement, c'est un coup droit.

Pour le coup, ou alors Nicolas Sarkozy a un réel problème de vaisseaux sanguins et c'est pourquoi son oeil est rougi au premier contact avec le gant de boxe, ou le gant de boxe est enduit d'un colorant rouge, ou Nicolas Sarkozy s'était pris une droite bien avant que le Front de gauche ne lui décoche son super crochet.

Pour le jeu de mots "fête", "défaite" : pauvre, avec une sonorité assez lourde.

 

 

Bref. Si d'ordinaire on fête la victoire, au Front de gauche, on se réjouit comme on peut (en espérant certainement grapiller quelques avantages, qui sait ?) en allant danser sur la tombe du président déchu. Seulement si la politique est un combat de boxe, alors qui est l'heureux bookmaker ?

 

A celles et ceux qui se contentent de peu : la fête de la défaite !


Publié dans actualité politique

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