MON SOUTIEN AU DOCTEUR POUPARDIN.

Publié le par vivemafrance

 

Connaissez-vous le Docteur POUPARDIN ?

 

Le médecin rebelle de Vitry devant le tribunal - Le Parisien
Lorsqu'on est pris en charge à 100 % pour une longue maladie, seuls les médicaments prescrits pour cette Affection de longue durée (ALD) maladie sont remboursés intégralement, pas les autres. Existe alors les ordonnances dites "bizone", avec une case "100 %" et l'autre partie où il restera des frais à la charge du patient. Pour n'avoir rempli que la première pour ses patients pris en charge à 100 %, la Caisse primaire d'assurance maladie du Val de Marne poursuit le docteur Poupardin. La Sécu, dont l'avocat n'a pas souhaité s'exprimer, lui réclame en tout près de 9 000 euros alors qu'il considère n'avoir fait que son métier. L'affaire du docteur Didier Poupardin passait devant le tribunal des affaires de l'assurance sociale de Créteil le 8 septembre. Délibéré le 6 octobre.

 

 

C'est le médecin "rebelle" qui a fait prendre en charge à 100% des maladies pour des patients atteints d'affections de longue durée pour des traitements qui ne relevaient pas de ces pathologies.

 

En fait, le Docteur POUPARDIN a agi comme très peu de médecins osent le faire aujourd'hui.

Refus de prescrire certains actes, refus de délivrer des arrêts de travail sont autant d'événements que nombre d'entre nous ont pu vivre à cause de médecins parfois trop zélés et dont l'objectif "professionnel" reste encore déterminé par les quotas imposés par la Sécurité Sociale.

C'est que la CPAM se livre à un véritable traquage des médecins, qui n'est pas pour leur rendre l'exercice de leurs fonctions plus facile ne l'oublions pas.

Cela dit, malgré les pressions subies au quotidien, combien de médecins généralistes osent s'insurger contre le diktat de l'Assurance Maladie ? Combien d'entre eux se risquent à briser une loi injuste (car manquant de justesse) quand à l'accès au soin des plus démunis ? 

 

Il est vrai que le Docteur POUPARDIN n'aurait pas du - légalement parlant - demander une prise en charge à 100% pour des maladies autres que des affections de longue durée (ou ALD). Néanmoins, ses actes posent encore une fois la question de l'égalité devant l'accès aux soins. Ils interrogent (et merci à lui) les priorités du Gouvernement. La Sécurité sociale serait en déficit, il faut combler le déficit de la sécurité sociale... Le beau prétexte pour réduire comme peau de chagrin les droits du patient.

 

Je salue le courage et le professionnalisme du Docteur POUPARDIN qui - malgré j'en suis sûre de nombreuses sommations, graphiques comparatifs à l'appui - a continué d'exercer sa profession dans le respect de ses valeurs et de ses convictions. Merci à lui et à ceux qui s'associent à sa démarche d'honorer le métier de médecin et d'apporter écoute et compréhension au patient.

Enfin, mes respects vont à sa détermination et à sa capacité de résistance devant un appareil qui se soucie moins du bien-être des individus que de ses grandes orientations budgétaires.

 

Petite anecdote : prolongez un arrêt de travail et vous vous verrez parler de Sarkozy.

 

Madame F. montre des signes de fatigue musculaire depuis plusieurs mois attribués à un accident de la route.

Etonnanmment, aucune radiographie ne lui a été prescrite - bien qu'elle a eu un "coup-du-lapin". C'est ainsi que pendant un temps excessivement long pour celui qui souffre, elle traînait une maladie qui ne disait pas encore son nom.

Un jour, lassée de se mouvoir aussi gracieusement qu'un gastéropode et aussi souplement qu'une girafe (une nuque bien raide), elle se décide à rencontrer son "médecin de famille".

 

Madame F. : Franchement Docteur, ça ne va pas du tout là. Je n'arrive pas à maintenir une position assise prolongée. J'ai du mal à maintenir la position debout. Je ne sais plus quoi faire. Il faudrait que je me repose quelques jours.

Le médecin : ah oui ben ça doit être musculaire. Bon les douleurs dans la nuque c'est quand-même un peu bizarre (au bout de 6 mois de douleurs...). On va faire une IRM.

Je veux bien vous arrêter une semaine mais pas trois semaines. Sarkozy, la Sécu... je ne veux pas avoir de problèmes...!

Elle : j'espère quand-même que d'ici à là, ça ira mieux.

Le médecin : ben oui, vous comprenez. Si ça va pas, il faudra voir avec votre ASSEDIC, hein.

 

C'est que la malheureuse Madame F. est au chômage. Et quand on est au chômage, et ben on peut pas être malade ! Ben oui, on va pas cumuler les hadicaps tout de même (dans notre pays, on peut cumuler les mandats mais "déjà qu'on touche le chômage" ! On va pas être malade en plus !).

 

Elle : (je n'ai pas la fin de l'histoire mais la réaction que j'imagine : "..." ).

Bref. Elle se rend à une clinique pour l'IRM en question.

Le résultat ? Deux hernies discales cervicales et deux saillies discales cervicales.

 

Quand on sait qu'on n'a que 7 vertèbres cervicales, ça fait un peu lourd.

Mais bon, cela aura au moins aidé Madame F. à se voir prolonger l'arrêt suivant ( obtenu un mois plus tard grâce à ces fameuses hernies).

Voilà pour le "médecin de famille". Nous savons tous que le cas de Madame F. n'est pas un cas isolé et qu'il y en a eu de bien plus graves hélas.

 

Les médecins généralistes aussi bien que les professionnels du paramédical se verront bientôt astreints à des "quotas" pour tous les actes médicaux.

Un exemple : pour un bras cassé (j'aime bien le jeu de mot), si la CPAM décide de vous prendre en charge 15 séances de kinésithérapie, vous devrez prendre en charge les séances restantes au cas où votre état ne s'améliore pas et ce, même si votre kinésithérapeute estime que votre état nécessite 20 séances de kiné.

 

Bref. Tous les accidents de la vie, à très court terme, vont être quantifiés et "quotifiés".

Bien entendu, le désengagement en catimini du Gouvernement - entraînant une ruée vers les mutuelles de santé (et une augmentation des tarifs de celles-ci, la super manne financière !) - lui permet, grâce à ces méthodes hypocrites et malhônnetes, de maintenir son train de vie digne d'avant 1789...

La révolution ? Je ne connais que celle de la terre autour du soleil... Dieu sait combien il y en aura eu, de ces révolutions-là. En attendant qu'elles fassent changer les hommes...

 

"Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m’abstiendrai de tout mal et injustice", extrait de la traduction du Serment d'Hippocrate, http://www.cheztom.com/beaux-textes-serment-d-hippocrate-article17.html

 

Pour en savoir plus :

http://www.smg-pratiques.info/Soutien-au-Docteur-Poupardin.html

 

Pour tous les Hippocrate de France qui oeuvrent pour nous, réagissons !

Vous pouvez aussi signer la pétition (que vous trouverez à partir du lien ci-dessus).  

Publié dans actualité sociale

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M
<br /> <br /> Salam,ton blog est décapent et plein d'humour (qu'il faut savoir apprécier a sa juste valeur)  Bonne continuation<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Merci pour les encouragements (j'avoue, l'humour c'est quitte ou double : on adhère ou on m'insulte...).<br /> <br /> <br /> Je salue ta réactivité ! J'espère te voir participer à mon concours.<br /> <br /> <br /> A bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Peut être est ce le 11ème commandement: "tu ne seras point malade". Mais ce sont ceux qui ont la maladie dans leur coeur qui refusent aux autres le droit d'être soignés. Pour que ça change il<br /> faudrait que le président de la république soit malade alors qu'il est chômage pendant son mandat...<br /> <br /> <br /> <br />
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